DIAGNOSTIC

 

Bilan diagnostique


Dans le cas d'une suspicion de cancer bronchique, les examens prescrits visent également à déterminer si la tumeur est résécable (c'est-à-dire si elle peut être enlevée notamment en fonction de l'extension de la maladie) et si le patient est opérable.


Stade au diagnostic et taux de survie (3)

Avec une survie à 5 ans de presque 17 %, le cancer broncho-pulmonaire est un cancer de mauvais pronostic(3).

Les cancers bronchopulmonaires sont souvent diagnostiqués à un stade avancé de la maladie, et restent de mauvais pronostic.(3)

Environ 70 à 80 % des cancers sont diagnostiqués à des stades avancés.(1)

Dans le cas d'une suspicion de cancer bronchique, les examens prescrits visent également à déterminer si la tumeur est résécable (c'est-à-dire si elle peut être enlevée notamment en fonction de l'extension de la maladie) et si le patient est  opérable (c'est-à-dire vérifier que son état de santé autorise l'intervention avec notamment comme critère l'évaluation de sa fonction respiratoire)(1).


2 questions déterminantes : La tumeur est-elle résécable ? Le patient est-il opérable ?

En pratique

Ce bilan diagnostique comporte :

  1. Un examen clinique est réalisé par le médecin pour évaluer notamment l'état général du patient. Il réalise un interrogatoire minutieux et un examen physique avec une attention particulière pour les éléments en faveur d’une extension locorégionale et d’une localisation métastatique (le plus souvent cérébrale, osseuse, hépatique ou cutanée) ou ganglionnaire périphérique (notamment sus-claviculaire)(1).
    L’interrogatoire permet, entre autres, de rechercher les facteurs de risques de cancer broncho-pulmonaire et des signes cliniques suspects.
    L’absence de facteur de risque, dont le tabagisme, n’exclut pas l’existence d’un cancer broncho-pulmonaire(1)
  2. Une radiographie du thorax (face et profil). Toute image suspecte doit amener à la réalisation d’un scanner thoracique dans les plus brefs délais(5).
  3. Un scanner thoracique avec injection doit compléter l’exploration. En cas de forte suspicion, des coupes abdominales supérieures entrant dans le cadre du bilan d’extension seront réalisées dans le même temps. La TEP-TDM et l’IRM ne sont pas indiquées comme examen d’imagerie de première intention. Elles ne se conçoivent que dans un deuxième temps, chez un patient potentiellement éligible à un traitement curatif(5).
  4. Un prélèvement à visée diagnostique sera réalisé. En fonction de la localisation de la tumeur, les techniques de prélèvements varient(5) :
    - La fibroscopie bronchique pour les tumeurs centrales. Cet examen permet d'observer l'intérieur de la trachée et des bronches et de réaliser des prélèvements.
    - La biopsie à l'aiguille fine sous scanner réalisée à travers la peau (trans-pariétale) pour les tumeurs périphériques.
    - Les biopsies effectuées au cours d'une médiastinoscopie ou d'une thoracoscopie,
    - Les biopsies des métastases(1).

Examens complémentaires en cas de confirmation du diagnostic

Examen anatomopathologique

Un diagnostic de cancer repose généralement sur l'examen de tissus anatomopathologique prélevés par biopsie dans une région suspecte. Cette analyse est indispensable pour confirmer la présence d'un cancer et permettre d'en déterminer le type(1).

Les prélèvements sont réalisés à partir de la tumeur et/ou des adénopathies associées (selon le contexte), d’un site métastatique accessible ou encore d’un épanchement pleural(1).

Le compte rendu anatomopathologique doit contenir des données minimales définies par l’Institut National du Cancer en collaboration avec la Société française de pathologie et précise notamment :

Test génétiques : recherche d’anomalie moléculaire

Une recherche d’altérations moléculaires doit systématiquement être demandée si l’échantillon est suffisamment riche en cellules tumorales, pour les patients ne relevant pas d’un traitement locorégional :

  • En cas de cancer non à petites cellules, NOS et adénocarcinome,
  • En cas de cancer épidermoïde chez des non-fumeurs(3).

La recherche systématique des mutations et translocations suivantes EGFR, ALK, ROS1, est recommandée.

On peut aussi ensuite rechercher les anomalies de RET, BRAF, MET et HER2. L’ensemble des analyses moléculaires de même que les analyses IHC et/ou FISH ALK sont réalisées selon les modalités de chaque plateforme INCa.(4)


Le compte-rendu anatomopathologique doit contenir le type histologique de la tumeur (CBPC ou CBNPC), et le sous-type histologique en cas de CBNPC


Références :
1. HAS, guide du parcours de soins, Cancers broncho-pulmonaire, juillet 2013, p7, p10, p12
2. INCa, Mémo Cancers broncho pulmonaires, octobre 2013
3. INCa, Cancers Broncho-pulmonaires/du diagnostic au suivi, juin 2016, p5, p13
4. INCa, Cancer bronchique non à petites cellules, référentiel national de RCP, 2016, p7
5. INCa, Cancer du poumon, bilan initial, 2011, p8

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Établi en août 2022