PATHOLOGIE

 

Physiopathologie : types histologiques et types moléculaires

Les Cancers du poumon « à petites cellules » (CBPC) représentent 15% des cancers du poumon(1) Les Cancers du poumon « non à petites cellules » (CBNPC) représentent 85% des cancers du poumon(1).


Cancer bronchique : incidence et histologie

Les cancers bronchiques non à petites cellules représentent la grande majorité des cancers du poumon. (1)

En France en 2018

Lorsque des cellules cancéreuses de ces deux grandes familles de cancers du poumon sont observées au microscope, elles n’ont pas le même aspect. C’est cette différence d’aspect qui a abouti à la classification en « cancer à petites cellules » et « cancer non à petites cellules ». Ces deux types cellulaires se comportent très différemment dans la progression du cancer et dans leur sensibilité aux traitements, d’où l’importance de les distinguer lors du diagnostic.

Les formes les plus fréquentes de cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) sont :

  • l’adénocarcinome bronchique, qui prend souvent naissance en périphérie des poumons ;
  • le carcinome épidermoïde, qui se développe habituellement dans les grosses bronches situées dans la partie centrale du poumon ;
  • le carcinome à grandes cellules, qui peut siéger dans toutes les parties du poumon.(2)

 

Évolution histologique du CBNPC chez l’homme de 2000 à 2010 en France

Évolution histologique du CBNPC chez la femme de 2000 à 2010 en France

En 10 ans, le pourcentage présentant un CBNPC a augmenté en France.

Types moléculaires des CBNPC

Les anomalies moléculaires des cancers du poumon : une nouvelle classification

Depuis les années 2000, plusieurs anomalies génétiques (mutation, réarrangement, amplification…) associées au cancer du poumon ont été découvertes, permettant d’établir une nouvelle classification moléculaire de ces cancers. Elles sont retrouvées dans 1 CBNPC avancé sur 2, notamment une mutation d’EGFR (un récepteur du facteur de croissance épidermique (11% des cas)) ou un réarrangement d’ALK (un récepteur à activité tyrosine kinase qui n’est normalement pas exprimé dans le poumon (5%)), mais aussi des mutations de HER2, KRAS et BRAF(5).

Altérations génétiques en cas de CBNPC avancé : type et fréquence

En France, une altération génétique est retrouvée dans environ 50% des cas de cancers bronchiques non à petites cellules avancés. (5)

Altérations génétiques chez la femme en cas de CBNPC avancé : type et fréquence

Les mutations EGFR sont plus fréquemment rencontrées chez les femmes.(5)

Altérations génétiques chez le non fumeur en cas de CBNPC avancé : type et fréquence

Les mutations EGFR et les translocations ALK sont plus fréquemment rencontrées chez les non fumeurs. (5)


Références :
1. HAS, Guide du parcours de soins. Cancers broncho-pulmonaires. Juillet 2013.
2. INCa, les traitements des cancers du poumon, novembre 2017 
3. Institut Curie. Dossier pédagogique. Le Cancer du poumon. Plusieurs types de cancers du poumon. Dernière mise à jour : mars 2019. 
4. Debieuvre D, et al. Évolution en 10 ans du cancer bronchique non à petites cellules en fonction du sexe. Résultats de l’étude KBP-2010-CPHG du Collège des pneumologues des hôpitaux généraux. Rev Mal Respir 2014;31(9):805-816.
5. Barlesi F, et al. Routine molecular profiling of patients with advanced non-small-cell lung cancer: results of a 1-year nationwide programme of the French Cooperative Thoracic Intergroup (IFCT). Lancet 2016;387(10026):1415-26.

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Établi en août 2022