Activité physique & cancer du sein

Voici un exemple de témoignage que vous pouvez trouver au sein de cette brochure : 

La compréhension des mécanismes de récupération de l’organisme chez les sportifs de haut niveau a permis de développer l’Activité Physique Adaptée (APA) dans différents domaines de la médecine. L’APA a ainsi démontré son efficacité dans la prévention et l’efficacité des traitements des maladies cardio-vasculaires, du diabète, de la maladie d’Alzheimer et des cancers. 

Chez les patients atteints de cancer, l’APA améliore la fatigue, le moral, l’estime de soi, la qualité de vie, les capacités physiques, l’acceptation des traitements et la réduction des effets secondaires. Les barrières principales sont soit liées à la maladie et son traitement (fatigue, nausées, douleurs, rdv soins, malaise), soit liées aux impératifs de la vie personnelle (vacances, transport, garde d’enfant), soit liées à la motivation (manque de temps, perte intérêt, pas de pratique d’activité physique avant la maladie). 

Toutefois, une mauvaise information et la méconnaissance de la réalisation pratique de l’APA semble être le premier frein à intégrer ce programme. L’APA peut être réalisée à tous les moments de la prise en charge de la maladie : à l’annonce du diagnostic, pendant le traitement, après les soins et pendant la période de surveillance. Aucun danger n’a été constaté sous réserve de précautions bien établies. Les patients trop fragiles ne doivent pas prendre de risques inadaptés (problèmes cardiologiques majeurs, insuffisance respiratoire sévère, métastases osseuses importantes, dénutrition ou ostéoporose sévère). 

Tous les exercices sont bons à condition qu’ils soient réguliers (2 à 3 fois par semaine), qu’ils s’inscrivent dans la durée, avec une intensité modérée, en cohérence avec l’état d’esprit et le possible du corps. L’approche la plus simple est individuelle avec la réalisation d’une activité physique : marche rapide (1/2 heure par jour), footing, natation, vélo... L’approche la plus aboutie est réalisée sous forme de séances formalisées : efforts progressifs, période d’échauffement et de retour au calme, pas de tabagisme avant et après, pas de douche immédiatement après et une hydratation régulière. 

Les séances doivent être encadrées par des intervenants formés : Enseignants APA-Santé, Éducateurs Sportifs, Kinésithérapeutes. Un bilan initial et un suivi des progrès sont nécessaires. Il est donc important, au vu du rapport bénéfice-risque de l’APA, de demander auprès de son médecin traitant, de son oncologue, ou de son médecin spécialiste d’organe, le certificat médical d’aptitude permettant de débuter au plus vite ses premières séances ! 

Dr David Billard - Service d’Hématologie et d’Oncologie Médicale - Centre Hospitalier de Versailles