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Expertise PUI
Management et organisation

Face au grand nombre de Prestataires de santé à domicile (PSAD) auxquels les professionnels de santé de l’Institut du cancer Sainte-Catherine Avignon-Provence pouvaient faire appel, la structure a entrepris de rédiger un cahier des charges afin de sélectionner les intervenants. Une démarche difficilement applicable en l’état, mais qui a conduit à une évolution concernant la rédaction des ordonnances. Le point avec le Dr Françoise de Crozals, pharmacien gérant de la PUI de la structure.

Dans quel contexte avez-vous été amenés à réfléchir à la mise en place d’un cahier des charges pour les PSAD ?

Il y a une dizaine d’années, nous avons été confrontés à un grand nombre de prestataires. Ils étaient nombreux à nous démarcher et nous n’avions pas toujours d’arguments pertinents pour justifier nos choix de faire appel à eux. En parallèle, nous avons rencontré certains déboires vis-à-vis de certains d’entre eux, concernant le suivi de patients.
Nous avons donc réfléchi à l’élaboration d’un cahier des charges, afin de déterminer précisément nos exigences concernant le suivi à domicile de nos patients par un prestataire. Sur la nutrition par exemple, nous avons demandé de recevoir un rapport hebdomadaire de la diététicienne du PSAD, tout comme pour les débranchements des infuseurs de chimiothérapie. Nous avons également regardé l’organisation des PSAD, notamment la continuité de la prise en charge proposée (nombre d’infirmiers présents le week-end notamment). 

Comment appliquez-vous ce cahier des charges ?

Nous l’avons élaboré, mais nous ne le respectons pas au quotidien. Nous sommes, en effet, confrontés à plusieurs difficultés. Tout d’abord, la question du libre choix du patient : nous ne pouvons pas refuser un prestataire si le patient souhaite que l’un d’eux en particulier assure son suivi à domicile.
L’autre point noir concerne le rythme d’évaluation du prestataire. Car finalement, il peut cocher toutes les cases à l’instant T et plus aucune six mois plus tard. La qualité de service peut évoluer, aussi en raison des problématiques de turn over du personnel dans ce secteur. De fait, aujourd’hui, même si nous disposons de cette base, nous nous appuyons particulièrement sur les avis des Infirmières de coordination (IDEC) de notre établissement, qui participent à la fluidification des parcours. Étant régulièrement en lien avec les PSAD, elles jouent un rôle majeur dans ce dialogue avec eux et un rôle de filtre lorsqu’elles se rendent compte qu’ils ne sont pas efficients. Elles sont les meilleures évaluatrices des PSAD concernant la prise en charge des patients. Cependant, il ne faut pas oublier qu’eux aussi doivent répondre à des normes et être certifiés. Ils ne sont pas des électrons libres.

En parallèle, vous avez également mis en place un système de contrôle des ordonnances.
Pouvez-vous nous expliquer ?

Effectivement, à cette même période, en 2015, nous avons décidé de travailler sur un autre axe en lien avec notre rapport aux PSAD à savoir les prescriptions. Pendant longtemps, leurs représentants venaient dans nos services solliciter les médecins pour leur faire signer des ordonnances qu’ils avaient pré-édités pour les renouvellements de traitements, de dispositifs médicaux ou pour des prescriptions conditionnelles. Les médecins les signaient souvent entre deux portes. À la PUI, nous avons décidé de travailler à ce contrôle des ordonnances, indispensable pour le bon suivi de nos patients, afin que la prescription émane de notre établissement et non du prestataire.

Comment avez-vous travaillé sur ce projet ?

Nous avons travaillé avec les médecins et une équipe projet pour informatiser l’ensemble des prescriptions. Les praticiens disposent désormais de protocoles préétablis, harmonisés et informatisés pour l’ensemble des prises en charge et peuvent donc éditer directement les ordonnances, selon le protocole mis en place pour le patient. Comme nous sommes spécialisés en oncologie, nous avons commencé par les chimiothérapies, puis nous avons élargi aux soins de support et à la fin de vie. Ce fonctionnement a apporté de la fluidité dans les relations avec les prestataires, qui sont également satisfaits de sa mise en place.

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