Au fil des années, XX^e édition cette année, Pres s’est installé comme un rendez-vous à la fois expert et convivial pour la communauté des pharmaciens hospitaliers. Nombreux sont les participants qui, séduits lors de leur première venue, sont devenus des fidèles. La raison : un programme en économie de la santé toujours très pertinent pour l’exercice en PUI, des intervenants de grande qualité, et des moments conviviaux qui permettent de se retrouver entre consœurs et confrères.
Sans oublier la conférence inaugurale de la veille au soir (le 2 avril) qui est toujours un moment inspirant et de grande ouverture. Après la rencontre avec la philosophe Julia de Funès l’année dernière, cette année, le dialogue avec Emmanuelle Mörch, joueuse de tennis professionnelle évoluant sur le circuit handisport, triple participante aux JO (Brésil, Tokyo et Paris), a offert un moment à la fois enthousiasmant et inspirant. La force de vie, le naturel et le parler-vrai d’Emmanuelle ont séduit et touché juste, mettant toute l’assemblée dans une dynamique plus que positive. De quoi être fin prêt pour suivre et profiter pleinement de la journée de conférence. Une journée dense mais passionnante et rythmée. Cette année, le comité scientifique et l’équipe de Roche ont proposé sept thématiques qui sont donc maintenant disponibles en replay.

• Les questions de financement dans le secteur de la santé. À défaut d’une loi de financement de la sécurité sociale à l’heure et impactante pour la PUI, la séquence financement a été l’occasion de prendre du recul et de regarder les enjeux du financement du secteur de la santé, à la fois en fonctionnement et en investissement dans le secteur et à l’hôpital. Un constat précis et sans concession, avec François-René Pruvot, président du conseil scientifique des investissements en santé (ministère des Solidarités et de la Santé), et Zaynab Riet, déléguée générale Fédération hospitalière de France (FHF).
  
• La séquence de décryptage du rapport du Sénat sur la financiarisation de la santé a passionné l’assemblée, si bien qu’elle aurait pu durer le double de temps. Elle a permis de faire un état des lieux avec le sénateur Bernard Jomier (rapporteur de ce travail), et de pointer les véritables enjeux du phénomène de financiarisation d’un certain nombre d’acteurs de notre système de santé. Pour en discuter et en débattre, le sénateur était entouré de Pierre-Jean Lamy, biologiste médical, directeur scientifique du groupe Inovie, de Yorick Berger, pharmacien, membre de la Fédération des pharmaciens de France (FSPF) et d’Artus de Cormis, directeur de Cabinet à la direction déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance Maladie.
  (NB : l’intervention d’Artus de Cormis n’est pas disponible en replay).
• La table ronde sur les robots en PUI (Quels changements avec l’arrivée des robots dans les pratiques ? Point de vue économique et ressources) a permis d’aborder les enjeux de modernisation de la PUI mais aussi de traiter les défis et la méthode pour se lancer dans un tel projet. Claude Dussart, PUPH, doyen ISPB à la faculté de pharmacie, chef du pôle pharmacie HCL, et Cyrille Cros, pharmacien à l’Institut Curie, ont nourri de leur expérience les réflexions de l’assistance.
  
• La matinée s’est achevée avec un point sur les sujets Europe. Catherine Amalric, ancienne députée Européenne, pharmacienne, praticien hospitalier, a expliqué les sujets santé en cours d’examen au sein de l’Union européenne. Et ils sont nombreux. Quant à Isabelle Borget, PU-PH, pharmacienne, économiste de la Santé, rattachée à Gustave Roussy et l’Université Paris-Saclay, elle est revenue sur le nouveau dispositif d’évaluation euHTA, censé faciliter et accélérer l’accès des nouveaux médicaments au marché européen.
  
• L’après-midi a été tout aussi dense. Le point sur les accès au marché des Dispositifs Médicaux (DM), en particulier des DM numériques, était extrêmement intéressant. Nicolas Martelli, MCU-PH, faculté de pharmacie université Paris-Saclay / HEGP, Dorothée Camus, responsable accès au marché du Snitem (la fédération des entreprises du dispositif médical), et Jules Ancillon, de Résilience (une solution de télésurveillance) ont permis de rentrer concrètement dans les problématiques d’accès au marché et de remboursement de ce type de DM. Cédric Cartau, RSSI et DPO au CHU de Nantes, a lui abordé les enjeux de sécurité informatique et de sécurisation des données des patients collectées.
  
• Isabelle Borget a ensuite proposé un point sur le Référentiel des actes innovants hors nomenclature (RIHN), un sujet de biologie médicale qui bouge enfin après des années d’immobilisme et d’absence d’innovation.
  
• Enfin, la journée s’est achevée par une table ronde sur le rôle des pharmaciens de PUI dans la réutilisation des données de santé (Quelle place pour le pharmacien hospitalier dans la réutilisation des données de santé ?). Pour Pierrick Bedouch, PU-PH, pharmacien gérant PUI du CHU Grenoble, et Jérémie Botton, professeur en Santé Publique – pharmacoépidémiologiste, de l’Université Paris-Saclay, pas de doute, les pharmaciens ont toute leur place sur le sujet. Mais il faut aller la prendre.