La dégénérescence maculaire liée à l’âge de type néovasculaire (DMLAn) et l’œdème maculaire diabétique (OMD) font partie des principales causes de cécité et de déficience visuelle aujourd’hui. Il existe des traitements efficaces. Cependant, ceux-ci n’obtiennent pas les mêmes résultats en vie réelle que lors des essais cliniques, notamment parce que certains besoins restent non couverts par les thérapies actuelles.
De nouveaux traitements sont nécessaires3
1. Une charge thérapeutique trop lourde
Les patients qui perdent la vue ne peuvent plus conduire. La plupart ne maîtrisent pas la marche avec une canne, encore moins les déplacements en transports en commun. Ils ont besoin qu’un proche les accompagne à leurs rendez-vous médicaux. Or, pour stabiliser la pathologie, les injections doivent être réalisées régulièrement, à quelques semaines d’intervalles seulement. Cela implique une grande disponibilité de la part des aidants.
À cela s’ajoute l’appréhension des patients vis-à-vis des injections dans l’œil, qui conduit nombre d’entre eux à repousser voire à annuler leurs rendez-vous.
2. Une faible observance des thérapies actuelles
Cette charge thérapeutique représente d’autant plus un obstacle à la bonne observance du traitement que les patients et leurs aidants peuvent avoir l’impression de se déplacer pour rien. Il faut dire que l’effet du médicament n’est pas visible : il stabilise la vue mais ne l’améliore que très rarement. Résultat : 50 % des patients déclarent avoir déjà manqué un rendez-vous et 20 % décaler leurs consultations, tandis que 20 % sont « perdus de vue ».
Selon une récente étude, la qualité de la relation médecin/patient et une meilleure information sur l’objectif des injections pourraient changer les choses.
3. Au delà du VEGF, d’autres facteurs en jeu
Le traitement actuel de la DMLAn et de l’OMD sert à inhiber un facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF). Mais ces maladies sont multifactorielles. Elles peuvent impliquer d’autres voies de signalisation. Cela explique que tous les patients ne répondent pas aussi bien aux injections, ce même quand ils sont observants et ne manquent aucun rendez-vous.
De meilleurs résultats pourraient être obtenus s’il existait un médicament s’attaquant à plusieurs de ces facteurs, et non plus à un seul, et si ce médicament nécessitait des injections moins fréquentes.
Références :
1. Age-Related Macular Degeneration: Epidemiology, Pathophysiology, Diagnosis, and Treatment (consulté le 11 juin 2024).
2. Global prevalence and major risk factors of diabetic retinopathy - Diabete Cares (consulté le 17 juin 2024).
3. Drivers of and Barriers to Adherence to Neovascular Age-Related Macular Degeneration and Diabetic Macular Edema Treatment Management Plans: A Multi-National Qualitative Study (consulté le 17 juin 2024).