En savoir plus sur la SMA

Une maladie génétique rare multi-systémique1

Maladie neuromusculaire rare, l’amyotrophie spinale (ou SMA, pour Spinal Muscular Atrophy) se manifeste par une faiblesse musculaire, de gravité variable, qui retentit sur les capacités motrices et la fonction respiratoire des patients. Elle peut apparaître dans les tous premiers mois de la vie, chez l’enfant voire à l’âge adulte, et fait suite à la dégénérescence des motoneurones, c’est-à-dire des cellules nerveuses commandant le mouvement des muscles depuis la moelle épinière.

Des progrès thérapeutiques notables ont été réalisés ces dernières années. La cause de la pathologie a été identifiée  : il s’agit d’un déficit en une protéine indispensable à la survie des neurones moteurs, la protéine SMN (Survival Motor Neuron). Celle-ci, en plus de jouer un rôle essentiel dans le système nerveux central, s’exprime dans tous les autres tissus et organes. Cela expliquerait pourquoi la SMA est multi-systémique et peut s’accompagner de dysfonctionnements d’autres systèmes (cardio-vasculaire, digestif, rénal...). Plusieurs médicaments visent à rétablir la production de cette protéine. Les recherches se poursuivent par ailleurs pour comprendre ses différents rôles dans la maladie.

La brochure L’amyotrophie spinale : une maladie rare multi-systémique ?, éditée par Roche, dresse l’état des connaissances sur la maladie : ses différentes formes cliniques, ses symptômes possibles, ainsi que les dernières données sur les liens entre protéine SMN et SMA.

Le rôle central de la protéine SMN dans la SMA

Le déficit en protéine SMN fonctionnelle est une cause identifiée de la pathogenèse de la SMA. Présente dans toutes les cellules de l’organisme, elle est particulièrement indispensable au fonctionnement des motoneurones du système nerveux central. Elle joue en effet un rôle important dans l’homéostasie cellulaire ainsi que dans le métabolisme des ARN, la transduction du signal, la réparation de l’ADN et l’autophagie2. Chez les sujets sains, deux gènes codent pour la protéine SMN : SMN1 et SMN2. Chez 95 % des malades, on retrouve une version erronée de SMN1 sur les deux chromosomes, et SMN2 (une copie peu fiable du premier) ne parvient pas à compenser le manque de protéine fonctionnelle3. C’est pourquoi certains traitements actuels agissent sur la maturation de SMN2. Des thérapies géniques sont par ailleurs à l’étude pour inactiver SMN1, voire le remplacer.

Les rôles périphériques de la protéine SMN dans la maladie

Parce que la protéine SMN est aussi présente dans les autres tissus, son déficit entraîne également des dysfonctionnements dans d’autres systèmes organiques. Reste à savoir pourquoi, si tous les malades ont des retentissements moteurs et pulmonaires, tous n’expriment pas les mêmes symptômes périphériques1. Les recherches se poursuivent pour préciser les différents rôles de la protéine SMN, et expliquer comment le déficit d’une même protéine peut conduire des manifestations cliniques variables d’un patient à l’autre. Elles visent par ailleurs à répondre à la question suivante : l’augmentation des taux de protéine SMN fonctionnelle, à la fois au niveau central et périphérique, permettrait-elle d’améliorer certains symptômes de la maladie ?

Références :

1. Nash LA, et al. Spinal Muscular Atrophy: More than a Disease of Motor Neurons? Curr Mol Med. 2016;16:779-792.
2. Aslesh T & Yokota T. Restoring SMN Expression: An Overview of the Therapeutic Developments for the Treatment of Spinal Muscular Atrophy. Cells 2022,11, 417.
3. Lefebvre et al, Identification and Characterization of a Spinal Muscular Atrophy-Determining Gene. Cell, 1995, Vol. 80, 155-165

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Établi en juin 2023